Nouvelles expertises au service des patients :
L’ergothérapie et la psychomotricité rejoignent l’équipe Psyactiv
Au-delà des mots, du suivi médical ou psychologique, se reconstruire en santé mentale implique aussi de renouer avec son corps, ses sensations et les gestes du quotidien. C’est dans cet esprit que Psy’Activ accueille deux nouvelles professions : ergothérapie et psychomotricité. Leur arrivée apporte un regard neuf, plus concret, plus corporel, au service de chaque personne engagée dans son parcours de rétablissement.
Une équipe pluridisciplinaire qui se renforce pour accompagner chaque parcours
Au sein de Psy’Activ, la prise en charge des patients repose depuis toujours sur une conviction forte : la santé mentale nécessite un accompagnement global, pensé à la fois dans ses dimensions psychiques, corporelles, sociales, cognitives et pratiques. Pour répondre à ces enjeux, le Centre de Postcure Psychiatrique s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire solide : médecins psychiatres, psychologues, neuropsychologues, infirmiers, éducateurs spécialisés, moniteurs d’atelier, éducatrice sportive, cadre de santé, assistante de service social, conseillers en insertion professionnelle, éducatrice d’enseignement, aide-soignants/AMP, secrétaire médicale…
Cette diversité de métiers permet d’offrir aux patients un parcours personnalisé, capable d’évoluer au rythme de leurs besoins, de leurs capacités et de leurs objectifs de rétablissement.
C’est dans cette logique d’ouverture et d’enrichissement des approches que deux nouveaux métiers ont récemment rejoint l’association : Ergothérapie et Psychomotricité. Leur arrivée marque une évolution importante dans le parcours de soins proposé aux patients, en apportant des compétences complémentaires attendues depuis plusieurs années.
« En psychiatrie, il est essentiel de ne jamais oublier la dimension corporelle. On doit pouvoir travailler le psychisme, bien sûr, mais aussi les gestes, les émotions, les sensations, l’autonomie quotidienne. » Céline Hilairet, Psychiatre au Centre Post-Cure La Mainguais
L’ergothérapie : un regard concret et structurant sur l’autonomie au quotidien
« Ma démarche est globale : j’observe, j’écoute, j’évalue, et je cherche toujours des solutions concrètes pour que le patient puisse reprendre confiance. » — Sandra Harfaux, ergothérapeute
L’ergothérapie occupe un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en postcure : elle vise à soutenir ou restaurer l’autonomie dans toutes les dimensions de la vie quotidienne — de l’hygiène à l’organisation domestique, en passant par les déplacements, les tâches pratiques ou encore les interactions sociales. Grâce à des évaluations spécialisées qui prennent en compte les capacités cognitives, sensorielles, émotionnelles et fonctionnelles, l’ergothérapeute identifie les difficultés et propose des moyens d’adaptation, de nouveaux apprentissages ou des stratégies compensatoires.
L’arrivée de nos 2 ergothérapeutes répondait à un besoin fort, comme le souligne la psychiatre Céline Hilairet, qui rappelle combien l’expertise ergothérapique est indispensable dans une démarche de réhabilitation. Les équipes constatent immédiatement l’enrichissement apporté par ce regard très opérationnel : l’ergothérapeute aide à structurer les tâches, à séquencer des actions du quotidien, à développer les habiletés sociales, ou encore à accompagner les patients dans leur environnement lorsqu’une visite à domicile s’avère nécessaire. Cette approche pratique soutient l’ensemble des professionnels dans la mise en œuvre des projets de soin.
Les premiers projets ont déjà profondément structuré les pratiques : création d’outils d’évaluation de l’autonomie, diagnostics précoces pour orienter les axes de travail, séances d’entraînement cognitif et émotionnel, ou encore accompagnement des habiletés sociales. Ces actions permettent aujourd’hui des prises en charge plus cohérentes, plus adaptées et mieux coordonnées au sein de l’équipe, offrant aux patients un cadre solide pour gagner en confiance, en autonomie et en capacité d’action.
La psychomotricité : réinvestir le corps pour mieux se comprendre et se reconstruire
« J’aide les personnes à mieux investir leur corps, à se reconnecter à leurs sensations, à y mettre des mots. » — Clémence Beaucé, psychomotricienne
La psychomotricité apporte une dimension essentielle au parcours en postcure : elle permet de retisser le lien entre le corps et le psychisme, souvent fragilisé chez les patients suivis en santé mentale. Certains éprouvent des difficultés à ressentir leur corps, à identifier leurs émotions, à gérer l’anxiété ou à percevoir leurs limites corporelles. Grâce à des médiations variées — exercices corporels, techniques d’expression, travail du tonus, jeux de rôle, approches sensorielles ou ateliers d’expression corporelle — la psychomotricienne offre un espace sécurisé où il devient possible de ressentir, d’explorer et de se découvrir autrement que par les mots.
Cette approche complète de manière très fine le travail engagé par l’ensemble de l’équipe, en particulier pour les patients dont les troubles altèrent fortement la perception de leur corps ou leur capacité à moduler leurs émotions. Les professionnels constatent rapidement des effets : meilleure conscience corporelle, amélioration de l’image de soi, apaisement émotionnel, regain d’assurance dans les interactions sociales. Cette expertise enrichit également l’analyse clinique et les échanges en réunion de coordination, en apportant un regard corporel indispensable à certains suivis complexes.
Par les collaborations qu’elle développe, notamment avec les psychologues ou les éducateurs, et par la mise en place prochaine d’un groupe d’expression corporelle, la psychomotricienne contribue à ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques et à renforcer l’équilibre global du parcours proposé aux patients.
Une équipe renforcée, un accompagnement encore plus complet
De nouveaux regards qui enrichissent l’analyse clinique
Tous les professionnels interrogés soulignent la même chose : l’arrivée des ergothérapeutes et de la psychomotricienne renforce considérablement la richesse des prises en charge.
« Cela élargit les possibilités thérapeutiques pour les patients. On gagne en outils, en raisonnement clinique, en qualité d’analyse pour construire les projets de soin. » Emmanuelle Cadot, Cadre de santé
« Nous avons gagné en richesse d’accompagnement, en outils, en temps, en qualité. Certains axes n’étaient pas ou très peu travaillés auparavant, comme la question du corps. » Amandine Durand-Hervouet, Psychologue
Une collaboration plus fluide, des objectifs mieux définis
Le travail en commun permet également d’éviter les redondances, d’ajuster les accompagnements et de mieux structurer les priorités.
« Quand j’observe des difficultés qui relèvent de l’ergothérapie ou de la psychomotricité, je transmets rapidement. Cela nous fait gagner du temps et rend les prises en charge plus pertinentes. » Laura Bedouet, Éducatrice
Ce partage des rôles et des compétences favorise des parcours plus cohérents pour les patients, surtout dans un temps de prise en charge limité (maximum deux ans).
Des bénéfices visibles pour les patients
Les témoignages convergent tous : les patients gagnent en autonomie, en confiance, en capacité d’expression, en organisation, en apaisement corporel et émotionnel.
Et les exemples sont nombreux : meilleure régulation des émotions, amélioration de l’hygiène et de l’organisation du domicile, progrès dans les habiletés sociales, stratégies concrètes pour les trajets, le travail, les ateliers, meilleure image de soi…
« Ces nouvelles prises en charge me font comprendre davantage l’importance du corps et des émotions dans les comportements. Elles permettent d’ajuster nos pratiques et d’avancer ensemble. » Gaël Channier, Moniteur d’atelier
Deux professions qui ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients et pour Psy'activ
L’arrivée de l’ergothérapie et de la psychomotricité marque une étape importante pour Psy’Activ. En enrichissant son approche avec ces deux expertises complémentaires, le Centre de Postcure Psychiatrique renforce sa mission : accompagner chaque personne dans un parcours de rétablissement global, humaniste et profondément individualisé.
Ces métiers créent de nouvelles passerelles entre le corps, le psychisme, l’environnement et la vie sociale. Ils permettent d’explorer d’autres dimensions de la santé mentale, parfois difficiles à aborder autrement. Ils renforcent le travail d’équipe, offrent de nouveaux outils et ouvrent de nouvelles possibilités thérapeutiques.
« Ces accompagnements viennent compléter l’offre initiale de soins. Ils apportent un regard spécifique, individualisé, et permettent une rééducation selon les besoins de chacun. » Céline Hilairet, Psychiatre
L’équipe continue ainsi d’évoluer, d’enrichir ses pratiques et d’ouvrir de nouveaux horizons. Pour les patients, cela signifie davantage de solutions, davantage de liens et davantage d’opportunités pour avancer vers un mieux-être durable. Pour les futurs collaborateurs, c’est la promesse d’un environnement riche, stimulant et profondément humain.